Les voyages en TGV

13 juin 2009

Pas un voyage en TGV sans que, invariablement, notre sommeil ne soit pollué par ceux que j’ai coutume d’appeler les « cas sociaux ». A l’heure où j’écris ces lignes, je suis justement dans le train vers Paris et je peux déjà en compter près d’une dizaine dans un rayon de quelques mètres.

Mon ordinateur ouvert quelques minutes seulement après le départ, je décide de regarder un film… mais à peine 20 minutes m’ont suffit à comprendre que cela me serait impossible, tant le vacarme ambiant empêche toute tentative de concentration !

Ces « cas sociaux », vous les connaissez, j’en suis sûr. Vous êtes peut-être l’un d’entre eux.

Ces cas sociaux, c’est par exemple ce couple de personnes âgées tout droit sorti de l’hospice. Madame a beaucoup trop forcé sur le parfum (mais attention, pas n’importe quel parfum… celui qui sent « la vieille dame », et dont toutes les mamies âgées de plus de 80 ans s’aspergent des pieds à la tête). Monsieur lui, essaye tant bien que mal d’enfoncer sa seule et unique dent restante dans une pomme… une dent jaunâtre qu’il ne se donne sans doute pas la peine de laver, et qui ne manque pas de provoquer un haut le cœur chez tous ses voisins… Oui, parce qu’évidemment, ce couple occupe le fameux « club 4 », où 4 voyageurs se font face.

Ces cas sociaux, c’est aussi, évidemment, cette famille nombreuse qui n’a pas trouver meilleure idée que de prendre le train le MEME jour que moi ! Merde, à chaque fois c’est pareil ! Dans la famille, il y a donc papa, chemise ouverte sur un torse velu, parfumé par la demi-douzaine de bière qu’il s’est enfilé depuis le petit déjeuner, gros bide mais surtout, grosse envie de piquer un somme… (qui s’avérera d’ailleurs très bruyant). Il y a aussi maman, complètement débordée et incapable de faire preuve de la moindre autorité sur ses enfants. Enfin, si on peut appeler ca des enfants. Il s’agit plutôt ici d’un croisement entre des hyènes hurlantes et des bébé-chiwawas qui courent partout... Et cette famille insupportable s’accompagne bien sûr de son lot de surprises : la canette d’Oasis qui se renverse, le petit dernier qui parfume le wagon tout entier de sa douce odeur de couche bien remplie (parfum qui se marie parfaitement avec celui de la vieille citée ci-dessus), sans compter la dispute qui oppose les deux garçons, les ainés, quant à la possession de la Nintendo DS durant le voyage.

Ces cas sociaux, c’est également cette mère d’une soixantaine d’année qui prend le train avec son fils… sauf que son fils est au téléphone. Et bizarrement, tout le wagon est rapidement au courant de la vie intime de ce dernier. Ce qui peut amuser les voyageurs au début (ils s’échangent d’ailleurs des regards rieurs) devient vite insupportable. Il faudra l’intervention du contrôleur, qui passe comme par miracle, pour que nos oreilles retrouvent un peu de repos.

Ces cas sociaux, c’est enfin cette jeune femme qui s’assoit à côté de vous. A première vue, elle semble parfaite. Vous envisagez même un voyage agréable… avant que celle-ci ne sorte sa célèbre « pharmacie portable ». Car oui, mademoiselle a une grippe-gastro-otite-laryngite-rhume… Et forcément, elle se mouche toutes les 20 secondes, tousse toutes les 10 secondes, et renifle toutes les 5 secondes. Au final, en plus de vous avoir empêché de dormir durant tout le voyage, elle vous refilera généreusement tous ses microbes.

Ca y est ? Vous voyez ? Vous les connaissez ?

J’ai lu que la SNCF avait décidé de lancer, pour cet été, des TGV réservés aux familles… bonne idée, ca sera déjà ca de moins.

Mais, chers ingénieurs de la SNCF… s’il vous plait… faites aussi des TGV pour les gens… normaux… tout simplement.

Posté par greg-man à 18:29 - Commentaires […] - Permalien [#]